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Ryoichi
Kurokawa

L'artiste japonais Ryoichi Kurokawa (né en 1978 à Osaka, Japon - Vit et travaille à Berlin) est un véritable poète du cinéma transformateur, transfigurant avec lyrisme les représentations analogiques de la nature perçue en flux numériques d'images et d'émotions vertigineuses. La précision architecturale de ses images fragmentaires synchronisées avec sensibilité, placées côte à côte sur notre rétine, tend à déplacer la persistance de la mémoire floue sous l'effet d'une luminosité sans limite.

Ryoichi Kurokawa

La concordance audio et visuelle est essentielle dans les œuvres de Kurokawa. Il considère l'élément audio et visuel comme les différents vecteurs d'une pièce unique et insiste sur le fait qu'ils doivent s'écouler ensemble pour entrer en collision en même temps. Comme on peut le voir dans ses œuvres, Kurokawa affirme que la nature est sa principale source d'inspiration. Toutes ses œuvres reposent sur cette notion d'hybridation. Entre l'analogique et le numérique, mais aussi entre le temps et l'espace, le plein et le fragmentaire, le simple et le complexe, le réactif et le contemplatif, l'auditif et le visuel.

Kurokawa a réalisé d'importants travaux de collaboration tout au long de sa carrière, notamment avec Vincent Minier - astrophysicien et chercheur au CEA, Irfu - Paris, Saclay - pour créer l'installation audiovisuelle immersive et tactile qui se déploie à partir des données produites par les satellites de l'Agence spatiale européenne, la NASA, et plus particulièrement par le télescope spatial Herschel.

Ryoichi Kurokawa

De la fin des années 1960 à la fin des années 1980, les artistes ont eu accès à des équipements informatiques et vidéo dans les laboratoires, studios et institutions dédiés à la recherche et à la création. Cela a donné un nouvel élan aux idées initiées par l'avant-garde au début du siècle, et a engendré les films et les vidéos (parfois sous forme d'étude) de John Whitney, Ed Emshwiller et du duo Steina & Woody Vasulka, qui continuent à arpenter le territoire de l'abstraction, tandis que des cinéastes comme Robert Cahen et Gary Hill explorent les limites de la représentation et du langage. Depuis ses premiers travaux au milieu des années 2000, Ryoichi Kurokawa suit le même processus de travail : déformer (à l'aide de logiciels) des images et des sons qu'il enregistre lui-même dans des environnements naturels, comme des espaces urbains.

Grâce à la manipulation numérique, ses matériaux sources s'éloignent progressivement de leur forme originale, gagnant en abstraction, révélant un univers visuel et auditif de teintes et de tons, parfois poétiques mais plus souvent dynamiques, animés de légères convulsions et de pulsations hypnotiques. Aussi technologiques et innovantes qu'elles puissent paraître, ses œuvres naissent en fait de la réalité la plus concrète et plus encore de la nature environnante que l'artiste considère "non pas d'un point de vue romantique, mais plutôt formel", s'inspirant de "ses structures et de ses mouvements". Ses œuvres s'inspirent souvent des nombreux artistes plasticiens japonais qui, de la calligraphie à la poésie en passant par le théâtre et la danse, développent leur travail dans un rapport volontiers animiste avec la nature : ses rythmes, ses formes et ses saisons. Cependant, la nouveauté de ce travail est qu'ici, l'approche de Kurokawa provient d'un point de vue plus scientifique que par le passé. His works are often modelled on the numerous Japanese practical artists whom, from calligraphy and poetry to theatre and dance, often develop their work within a willingly animist relationship with nature: its rhythms, forms and seasons. However, the novelty of this work is that here, Kurokawa’s approach originates from a more scientific viewpoint than in the past.

L'œuvre de l'artiste japonais Ryoichi Kurokawa s'inscrit dans une tendance, ou une esthétique aux contours multiples, que l'on pourrait qualifier d'esthétique de la transcription ou de la conversion, qui traverse une grande partie de l'histoire de l'art depuis près d'un siècle.

Depuis une quinzaine d'années, dans le domaine de l'art numérique, de nombreux artistes se sont attachés à matérialiser (sous forme sensible, audible ou visuelle) des installations et des concerts audiovisuels afin de capter notre imaginaire face aux données numériques. D'autres, dans une perspective plus synesthésique, cherchent à mettre en valeur la notion de signal : ils visent à visualiser des signaux sonores à l'aide de machines, et à transformer des images en sons (volontairement abstraits et géométriques) par des calculs sur ordinateur.

Cette vague a débuté dans les années 1920, à une époque où de nombreux artistes tentaient de donner naissance à des œuvres visuelles basées sur le temps, dont la gamme de mouvements, l'abstraction, la géométrie et parfois les figures concrètes, semblaient adhérer davantage à la dynamique de la musique. Parmi les pionniers de cette approche figurent Walter Ruttman, Hans Richter, Viking Eggeling et Lazio Moholy-Nagy. Plus récemment, grâce au pouvoir de la musique visuelle, Oskar Fischinger, Len Lye et Norman McLaren ont exploré certains de ces principes.

01 jun 2022 - 01 jun 2023

Metamorphosis Metaverse
Pavillon 1

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